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  • Photo du rédacteurKatell Magazine

la petite histoire de... La silhouette féminine



Lorsque l’humain commence à se vêtir, il le fait pour une question de confort et de praticité. Mais au Moyen-Âge une idée prend vie : le vêtement est un faiseur de corps. La religion le comprend parfaitement en couvrant la femme de la tête aux pieds au point que les jambes ne semblent pas exister. A la Renaissance, une mode venue d’Espagne va imposer une esthétique du corps féminin pour les siècles à venir. A l’aide d’armatures et autres mécanismes, la poitrine devient pleine et galbée, la taille fine et les hanches larges.

Les années passent, les siècles aussi, la silhouette féminine se fige. Cette rectitude est une certaine idée de la position de passivité que doit avoir une femme en société.


« Une femme arborant une poitrine triomphante, une taille fine, des hanches pleines et des fesses rebondies, est-ce naturel ? ».

Les corsets affinent dangereusement la taille, creusent les reins et arc-boutent le dos. Les différentes tournures et armatures sous les jupes empêchent le mouvement.


Silhouettes A, H, X. Au début du XXème siècle, le corps se libère. Les corsets disparaissent et les seins sont même effacés. Mais en 1947, le « New Look » de Dior impose à nouveau la taille fine, la poitrine relevée et des hanches plus ou moins marquées. La mode rationalise la silhouette féminine pour vendre encore et toujours plus. Elle définit avec des lettres de nouvelles silhouettes : A, H, X. Les magazines de mode popularisent ces différentes silhouettes changeantes en fonction des saisons. Les gaines, les guêpières, les soutiens gorge façonnent encore les corps mais la nature même de celui-ci est désormais pris en compte.

Le pantalon. A partir des années 60, la pin-up cède sa place à la femme filiforme. L’arrivée du pantalon dans la garde-robe féminine dans les années 70 achève cette nouvelle silhouette. La décennie suivante le corps se doit d’être mince et athlétique. La jeunesse est désormais la norme. La silhouette est tonique, musclée, en bonne santé. On la modèle par le sport et la chirurgie esthétique, le vêtement ne suffit plus. En 1994, le Wonderbra impose les poitrines opulentes. Pamela Anderson devenue célèbre dans son maillot rouge de sauveteuse dans la série « Alerte à Malibu » enfonce le clou avec sa poitrine démesurée. Kim Kardashian, fille de milliardaires devenue star d’une télé réalité « Les Kardashian », racontant sa vie de famille poussera encore plus loin la limite pour devenir presque irréelle. Parallèlement, la silhouette se modifie numériquement à l’aide de logiciels de retouches.

Quête de naturel. Cependant, des femmes se réapproprient leurs corps et veulent qu’ils s’expriment sans artifices. Elles considèrent que la beauté est loin d’être uniforme, qu’être une femme c’est avoir des formes ou pas, d’être grande et ronde, petite et maigre... La silhouette féminine est multiple et il est temps de le dire. Des analyses de notre société de consommation accompagnent cette quête du naturel. Prenons le soutien-gorge. L’idée que le porter empêcherait votre poitrine de tomber est uniquement l’argument commercial pour le vendre. En réalité, il permet juste de la rehausser sous des vêtements pour correspondre à une certaine idée de la silhouette féminine... inventée à la Renaissance.



L’histoire continue sur Instagram / La Collectionographe. www.lacollectionographe.wordpress.com 

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