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la petite histoire du.... maillot de bain

Par Laetitia Henry, Collectionographe


Au commencement étaient la mer et ses bienfaits. Ses vertus thérapeutiques sont louées dès l’Egypte Antique puis par les civilisations grecque et romaine. S’ensuit l’oubli et la peur. Tout change en 1740, quand le Dr Richard Russel envoie ses patients anémiés prendre le bon air marin dans la ville de Brighton.

Au cours du XIXe siècle, l’arrivée du chemin de fer et l’influence grandissante de l’hygiénisme rendent de plus en plus populaires ces plages jusqu’alors jugées inhospitalières. Une tenue spécifique aux bains de mer voit le jour dès 1830. La décence et la morale de l’époque veillent. Ce premier costume de bain se compose de trois pièces principales : une blouse plus ou moins longue, un pantalon bouffant et une coiffe de type charlotte. Peuvent s’y ajouter un corset (eh oui !) et une paire de bas de laine noire. La seule concession à l’indécence est le bras légèrement dévêtu. Ce costume est en serge de laine, une matière loin d’être pratique. Mouillée, elle est lourde, irrite la peau et sèche très difficilement. Cependant, le but est la médication et non l’amusement.


Stations balnéaires.

Avec le succès grandissant des stations balnéaires, la relation à la plage va totalement changer. Autour de 1900, le costume de bain devient même un atout publicitaire pour toutes ces destinations côtières qui cherchent à capter cette nouvelle clientèle touristique. La baigneuse est une attraction. Grâce à la nageuse Anne Kellermann qui, aux Jeux Olympiques de 1912, se présenta en costume de bain masculin, elle porte désormais un maillot identique à celui des hommes. D’un seul tenant et près du corps, il est sans manches, épaules nues et la culotte s’arrête au-dessus du genou.


Libération des corps féminins

Dans les années 20, plusieurs révolutions s’amorcent : la libération des corps féminins, l’arrivée de nouvelles matières, la mode des pratiques sportives et du bronzage. Il en résulte des maillots de bain collants voire gainants, courts et plus dénudés notamment dans le dos.

Au début des années 30 les premiers maillots de bain deux pièces font leur apparition. Mais leur similarité avec les sous-vêtements font que peu de femmes osent les porter. Montrer son ventre même si le nombril est encore caché, ce n’est pas pour toute de suite.


En 1946, le plus indécent des maillots de bain est lancé : le bikini. Il se résume à des triangles de tissus qui ne cachent presque rien de l’anatomie de celle qui le porte. Inutile de dire que le succès n’est pas au rendez-vous. D’ailleurs, les années 50 naissantes voient revenir en force le maillot de bain une pièce gainant qui permet d’affiner la silhouette.


Bronzer.

Avec les années 60, bronzer devient l’objectif essentiel, ce qui implique un minimum de tissu. Le haut devient même superflu quand les femmes se mettent à faire du topless... ce que font les hommes depuis les années 40. Le culte du corps à partir de la fin des années 70 va chambouler notre rapport au maillot de bain. Les nouvelles matières permettent des audaces au niveau des couleurs et des formes mais ce n’est plus le maillot qui fait sensation mais bien le corps en lui-même. Dans les années 2010 est même apparu un terme étonnant : le beach body. Sur la plage vous devrez arborer un corps lisse, sans imperfections avec les formes qu’il faut où il faut. La plage devient une injonction, le plaisir semble s’être évaporé.




L’histoire continue sur Instagram

/ La Collectionographe.

www.lacollectionographe.wordpress.com

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