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  • Photo du rédacteurKatell Magazine

LE SPORTIF / Gaël Taillandier

Iroman d'Hawaï : « l'envie d'y retourner »



Gaël Taillandier, 22 ans, étudiant en journalisme, s’est mesuré aux meilleurs triathlètes de la planète en octobre. Il rentre de l’Ironman d’Hawaï, graal des sportifs, avec la médaille de finisher : 973e sur 2700. Et une seule envie : y retourner !


Un Ironman, c’est quoi ?

C’est un triathlon qui compile 3,8 km de natation, 180 km de vélo et 42 km de marathon. Distances que j’ai parcourues en 10h24 à Hawaï. La meilleure performance est de 8h59.


Comment est-on sélectionné pour une telle course ?

Je me suis bien positionné sur plusieurs triathlons dont celui de Nice, en juin. J’étais classé troisième. Normalement, seul le premier est sélectionné. Dans ma catégorie (18-24 ans, ndlr), il n’y avait qu’une place. Mais le premier n’avait pas la disponibilité nécessaire pour aller à Hawaï et le second était déjà qualifié. La sélection m’est donc revenue.


Comment se prépare-t-on à ce triathlon ?

Depuis deux ans, je suis coaché par un entraîneur qui a couru l’Ironman. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut faire seul si l’on n’a pas fait d’études pour ça. Toutes les semaines, je reçois un plan d’entraînement. Je fais entre 17 et 24 heures de sport par semaine. L’avantage du triathlon c’est que, même en cas de blessure, je peux pratiquer un des trois sports. Plus on s’approche de l’épreuve et plus le programme s’allège… on « fait du jus » !


Articuler études et entraînement, c'est facile ?

C’est une question d’organisation ! J’optimise les creux dans l’agenda quand j’ai cours, c’est un peu un casse-tête de faire un planning mais c’est un rythme à prendre. Cet été, je travaillais en journée, donc j’allais courir ou faire du vélo à 6h, avant de travailler ou après le travail. Je croise mes copains quand ils partent ou rentrent de soirée. Mais j’ai vécu une expérience que peu de gens vivent !


Qu’est-ce qui a été le plus difficile dans cette course ?

Le plus difficile était de gérer l’effort sur les dix heures d’affilée. Mes plus longs entraînements durent environ six heures. À Hawaï, ma catégorie est partie la dernière. Il a fallu gérer l’attente, que je me mette dans ma bulle, rester calme, ne pas perdre d’énergie inutilement. Ensuite, pendant la course, j’ai dû faire face à la chaleur et l’humidité. 32°, sans ombre, avec de remontées de chaleur du sol à 45°. J’ai eu un coup de chaud et j’ai perdu 50 minutes. Sinon, j’ai un capteur cardio et un capteur de puissance sur mon vélo, je sais à quelle puissance je dois rester. Le meilleur est celui qui a le plus de constance.


Comment se passe le retour d'une telle épreuve ?

On ne fait rien pendant deux semaines pour récupérer ! Le corps doit se régénérer et le mental, récupérer. Et il faut rebondir car il y a beaucoup d'émotions. D'un côté, je suis fier de l'avoir fait et d'avoir décroché la médaille de finisher. Mais d'un autre côté, je suis déçu de ma performance. J'ai transformé cette déception en envie d'y retourner pour faire une course à la hauteur de ce que je peux faire. Pour le moment, je vais me mettre moins la pression sur le sport et plus sur les études. Mais, dans deux ans, j'y retourne !


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