top of page
  • Photo du rédacteurKatell Magazine

D’ICI OU D’AILLEURS / Malo Lazé

Dernière mise à jour : 23 avr.




Un an à Taïwan


Malo Lazé, 20 ans, est installé à Taïwan pour une année. L’étudiant en sciences politiques à Rennes 1, boucle sa licence à la National Taïwan University. « Un pari personnel ».

(Illustration : Christophe Lazé)


La destination

« J’ai toujours eu le projet d’expérimenter une année à l’étranger. À la base, comme beaucoup d’autres, j’avais envie de partir aux USA. La destination la plus loin dans les échanges avec Rennes 1 c’était Taïwan. C’est une culture qui m’était inconnue et qui ne m’attirait pas plus que ça.Je ne connaissais Taïwan que par les actualités, mais je me suis dit pourquoi pas. Je l’ai pris comme un pari personnel ».


Avant le départ

« On doit se débrouiller pour toute la logistique extra-scolaire. J’étais déjà en lien avec un étudiant parti l’an dernier, il m’a un peu "parrainé". Le plus complexe c’est de trouver un logement. Et le logement c’est important quand vous partez dix mois. J’ai eu la chance d’avoir une chambre dans une résidence étudiante ».


Le départ

« J’ai eu une trouille, indépendante et différente de celle de mes parents. Eux, s’inquiétaient du contexte socio-politique. Moi, je m’inquiétais de mon niveau de langue, qu’il soit suffisant pour pouvoir suivre les cours uniquement en anglais, mais aussi de réussir à me faire des amis et me plaire dans ce pays où je partais sur un "soyons fous" ! ».


Première impression

« Il y a deux impressions. La première, c’est l’escale à Séoul. Dans cet aéroport très fréquenté, j’ai été surpris par le silence et le fait que les gens parlent très peu. La seconde, c’est Taïwan. J’avais vraiment l’impression d’être dans un film. Je suis arrivé de nuit et c’était conforme à l’image que j’avais de l’Asie avec de grands buildings, une densité énorme ».


L’université

« C’est une vraie gratification d’être dans cette université, de partager un cursus d’excellence - l’équivalent de la Sorbonne en France -  avec des professeurs cotés.  Je savoure aussi la joie de réaliser des petites choses encore inimaginables il y a six mois comme suivre des cours 100 % en anglais. Cette année me permet d’appréhender le monde avec un point de vue asiatique, et ça, je n’y avais pas pensé ».


Liens

« On a peu de liens avec les étudiants taïwanais parce qu’ils sont dans des cursus en chinois. Eux, ils sont chez eux, ils n’ont pas le même besoin de lier des amitiés que nous. La communication dépend aussi de notre niveau d’anglais et du leur. Les ponts sont plus faciles avec les européens. De plus, la vie étudiante n’est pas la même que chez nous, elle n’est pas très visible au sens où les bars, ici, ça n’existe quasiment pas, il n’y a pas de terrasses… ».


Ce qui lui manque

« Classique... une baguette de pain ».


Ce qu’il va rapporter

« Ce que je vais rapporter... Enfin, je vais essayer... la gentillesse et la patience des Taïwanais».


Propos recueillis par Marie-Laure RC

14 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page